L’Électrosensibilité, la justice reconnait un handicap dû aux ondes

La justice a reconnu, mardi, l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Marine R. qui vit recluse depuis 2010 va pouvoir aménager son logement. Une première.

 

La justice a, pour la première fois en France, reconnu l’existence d’un handicap grave dû à l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, a déclaré, ce mardi, l’association Robin des Toits qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil.

Un récent jugement du « Tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse » transmis à l’AFP par l’association reconnait après expertise médicale que la plaignante, Marine R., souffre du syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, dont « la description des signes cliniques est irréfutable ».

« Une restriction substantielle pour l’accès à l’emploi »

Marine R. avait déposé un recours en avril 2014 contre une décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes en situation de handicap de l’Ariège. Et dans le jugement rendu mardi, il est estimé que la déficience fonctionnelle de cette ancienne journaliste de 39 ans est de 85% « avec restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ».

La justice lui a accordé en conséquences le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d’aide technique et d’aménagement de son logement de l’Ariège dans lequel elle vit recluse en raison de ses troubles qui durent depuis 2010.

Vers une jurisprudence ?

Alors que l’hypersensibilité aux ondes magnétiques n’est pas reconnue officiellement en France comme une maladie et fait l’objet de controverses entre experts, « cette reconnaissance par la justice est une grande première », a déclaré Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits.

« Il s’agit d’un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d’électro-hypersensibilité ; la Justice, comme souvent, est en avance sur les politiques », a ajouté Etienne Cendrier qui espère que le jugement de Toulouse fasse jurisprudence. Le Tribunal de Toulouse contacté s’est refusé à tout commentaire. Ni la plaignante ni son avocate n’ont pu être jointes dans l’immédiat.

Source : France Info
En savoir plus :
http://www.robindestoits.org/

 

Source  Journal 11 M